STREET ART EN ÉTAT DE GRÂCE (CHEVALERET 2017)

Tout a commencé par une simple info, glanée sur un site de street art : une immense fresque en cours boulevard Vincent Auriol. J'éprouve une sorte de fascination pour l'art en train de se faire, ce work in progress d'où émergera l'œuvre finale. Celle-ci entrait dans le cadre d'un vaste projet street art pour le 13ème, et serait, y affirmait-on, ainsi voisine des fresques du 33 rue Chevaleret. Voisine voisine, c'est vite dit, me souvins-je avoir grommelé en mon for intérieur car, il faut le dire, la rue Chevaleret est plutôt longue. De deux choses l'une, pensé-je : soit les créateurs sont de meilleurs marcheurs que moi (ce dont je doute, ayant le pas ample et chaussé d'un 45 fillette), soit ils ont une idée très approximative des distances. Ce mouvement d'humeur ne dura pas, car tout s'unissait pour me donner une pêche d'enfer. La belle lumière extérieure en premier lieu. Surprendre les grapheurs en live, de l'autre. Il faut y ajouter beaucoup d'autres éléments : une fresque phénoménale d'Inti juste en face de celle en création, et ce qui m'attendait rue Chevaleret ensuite. Il faut être patient et garder l'œil ouvert. Il peut s'écouler beaucoup de temps et de pas entre deux œuvres de qualité. Mais parvenu au bout de la rue, j'avais capté tout un éventail de graphs ébouriffants : de la gigantesque fresque qui tue au petit qui n'a l'air de rien mais fait sérieusement son effet, sans oublier cet escalier totalement graphé qui m'a laissé pantelant. Une fois arrivé à l'extrémité, alors que je pensais être au bout de mes surprises, en tournant vers la gauche, découvert des merveilles de street art plus intimiste. Revenu sur mes pas et prenant le côté droit, il en alla de même. Mais la journée ne faisait que commencer …