BRUXELLES 2019 : CHAPITRE 1-QUAND LE STREET ART RÉINVENTE LA VILLE

C'était un temps d'avant masque et virus. En août 2019, pour être plus précis. Bruxelles n'était jusqu'alors qu'un long flirt, aux contours encore imprécis. Je n'y avais fait escale que deux fois, et ma passion pour le street-art, n'était encore, du temps de ces escapades, qu'un doux hobbie. J'avais shooté en dilettante quelques œuvres murales de ci de là, ce qui satisfaisait mon appétit d'époque. Mais l'enfant de mon désir avait grandi, pris des proportions titanesques et face à Bruxelles désormais j'éprouvais un appétit d'ogre, ignorant qu'il serait comblé au delà de la satiété. Bref, c'était la toute première fois que mon épouse et moi nous rendions en Belgique avec pour objectif central la chasse au graph. Nous commençâmes par préparer un plan de conquête pharaonique, qui incluait plusieurs villes du plat pays. Mais un plan de Bruxelles interactif, mis au point par la ville même, et répertoriant les fresques de la ville et de ses alentours nous fit vite réaliser toute la folie de notre entreprise. Du projet initial, ne demeurèrent que la capitale, Ostende et la gare d'Uccle. Saint Rbnb, qui était alors un dieu fort prisé, nous projeta près des quais, à deux doigts du centre ville. Les fresques "officielles" inscrites en quelque sorte dans le patrimoine de la ville, n'était bien évidemment que la face émergée de l'iceberg. Bruxelles pour qui sait voir à tout instant fourmille, du minigraph au mur entier, avec pour maître mot l'inventivité. Dès le premier jour, après quelques gorgées de "Mort subite", nos pas surent se mettre au diapason de la ville, en de gargantuesques festins d'images.