Il y a, comme ça, allez savoir pourquoi de jours de moissons miraculeuses. Où la manne céleste est de votre côté. Remontant l'avenue de France jusqu'au tram, autrement dit jusqu'au boulevard du Général Jean Simon, j'avais déjà pris au passage quelques graphs qui croustillaient sous la dent. Puis vint l'immersion dans la galerie Le Lavomatick, et son prodigieux périmètre (voir articles précédents). Après un tel choc, j'étais persuadé d'avoir bien rempli ma journée de missionnaire street art. Mais une fois descendu l'escalier couvert à proximité de la galerie, je tombai nez à nez avec un chantier où s'exerçaient des tagueurs sachant taguer. Et décidai de ne pas reprendre le chemin pris à l'aller. Autrement dit, je m'égarais dans les petites rues, des artères dont, pour la plupart, j'ignorais totalement l'existence. Celles sises un peu au-delà de la bibliothèque. Progressivement, par ces chemins buissonniers, je rejoignis l'avenue de France. Mais dans ces venelles m'attendaient de prodigieuses surprises, sous la forme de fresques murales étonnantes. Je m'empressai donc de ressortir mon appareil photo qui s'était cru au repos.