BORDEAUX PART II, CHAPITRE 5 : LES HANGARS D'ALI BABA 1

Darwin est à la fois un temple des merveilles et le sequoia qui cache la forêt. La route vers les hangars dont nous supputons les richesses se révèle une vraie chasse au trésor. Nous procédons par à coups, quelques points de repère et beaucoup d'intuition. Mais lorsqu'un peu égarés, nous demandons notre chemin, en précisant l'objet de nos investigations, on nous envoie d'office vers la Caserne Niel. Ce n'est qu'après bien des tâtonnements qu'enfin nous parvenons à ces immenses vaisseaux échoués.  Un choc. 7,5 sur l'échelle de Richter. Imposants, majestueux, ces blocs de pierre et de bois sont semblables à des peaux tendues, dont chaque millimètre serait tatoué par un maître en la matière. De l'immense fresque au graph minimaliste, toute l'inventivité de la street est ici déployée en kaléidoscope débordant de couleurs, inondant l'œil de beauté. Imposant mystère face auquel le silence de l'émerveillement est la seule réponse possible.