Le périmètre constitué par les marchés aux puces de St Ouen est une véritable mine d'or, quasiment inépuisable, où le phénoménal côtoie le minimaliste qui fait tâche. À l'image de cet immense mur intégralement recouvert d'œuvres de toute splendeur, petits par la place qu'ils occupent, grands par la hauteur du style. Les rideaux de fer flamboient d'images et de couleurs. Prendre le chemin des écoliers est ici le strict minimum. On est en pause image toutes les cinq minutes et les rues perpendiculaires fourmillent de graphs inventifs. Comme dans un ralenti à la Sam Peckinpah. Mais l'enjeu en vaut très largement la chandelle : celle où brûle la flamme du street-art.