BORDEAUX, PART II, CHAPITRE 3 : LA CLOCHE A SONNE L'HEURE DU GRAPH

Les services de tram, à Bordeaux, sont rapides et efficaces. Même si, avouons-le, parfois un peu brinquebalants. Quoiqu'il en fût, ils nous permettent de naviguer fluidement d'un bout de la cité à l'autre. Au cœur des quartiers qui sont l'objet de notre exploration systématique, nous ne ménageons pourtant pas nos pieds. Alternance permanentes de marches, d'arrêts, de lignes droites et de bifurcations. La moindre trace de couleur, la plus petite esquisse de dessin, et me voici traversant la rue, m'égarant dans une impasse, empruntant une venelle obscure. Parfois il ne s'agit que d'une affiche, ou d'un graff qui claque de loin mais qui de près s'avère sans intérêt, voire d'un simple graffiti. Je shoote quasiment tout, jusqu'au plus humble sticker. Depuis le début de notre voyage, un feeling étrange m'attire du côté du quartier dit de la Grosse Cloche. Nous y voici enfin. Intuition fertile, car l'endroit se révèle une petite mine d'or. Ici, le street art s'affiche avec une belle insolence qui traduit sa vitalité.